En février 2017, dans le cadre d’une formation du Centre de Politique de Sécurité de Genève (Geneva Centre for Security Policy – GCSP), 34 participants au treizième cours d’orientation pour attachés de défense, originaires de cinq continents, visitent l’école d’artillerie à Bière. Ils constatent que des recrues en quatorzième semaine de formation tirent avec des obus réels à quelques centaines de mètres d’un village. Interloqués, ils observent que la limite de la zone des buts est située à moins de 1 kilomètre d’une route cantonale, qui demeure ouverte pendant les tirs. Eberlués de constater qu’une équipe de pièce est constituée de canonniers romands, suisse allemands et tessinois, ils sont réellement impressionnés, finalement, par l’efficacité et l’efficience de l’instruction militaire suisse.
Quelques semaines auparavant, les participants à l’European Security Course (ESC) prenaient conscience de la complexité du système politique suisse. Certains cherchaient déjà à s’inspirer de cet exemple pour stabiliser leur nation divisée.
Plus tôt encore, à Colombo, en décembre 2016, des diplomates sri-lankais suivaient avec intérêt un séminaire de la mission suisse et du GCSP sur le système politique helvétique. Ils s’interrogeaient sur la possibilité de s’inspirer de sa neutralité pour renforcer la position de leur pays.
Trois exemples, parmi d’autres, de l’apport du GCSP au «soft power» suisse. C’est la première contribution du centre à l’impact de l’armée. La deuxième est l’ouverture d’une fenêtre sur le contexte international sans quitter la Suisse!
Nous nous attacherons (1) à montrer comment les militaires suisses y sont formés et (2) par quels apports le centre contribue à l’impact international de l’armée. Nous rappelons auparavant rapidement l’historique militaire du GCSP, en complément à celui plus substantiel présenté dans cet ouvrage par l’ambassadeur Dussey.
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